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La Texture du sol
La texture d'un sol correspond à la répartition dans ce sol des minéraux par catégorie de grosseur.
On s'intéresse à la granulométrie (à la mesure du diamètre des particules) indépendamment de la nature et de la composition de ces minéraux, et indépendamment de la structure du sol (aéré ou compact par exemple). La texture du sol ne tient pas compte du calcaire et de la matière organique.
Voici une méthode simple d'analyse de la texture du sol.
Récolter trois échantillons de sol à différents emplacements du jardin dans les premiers centimètres du sol, juste sous la couche d'herbe. Remplir à moitié un bocal (transparent) par emplacement. Plus les bocaux sont hauts, meilleur sera le résultat visuel.
Compléter avec de l'eau en laissant un peu d'air afin de pouvoir secouer le bocal une fois fermé. Fermer et secouer vivement, afin de bien séparer les matières entre elles. Re-secouer au bout d'une heure éventuellement. Puis laisser reposer 24h avant de faire le point.
Analyse qualitative de la texture
Observer ensuite les éléments suivants (de haut en bas) :
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La matière flottante : c'est la matière organique (d'origine végétale ou animale) non décomposée. Elle donne une idée de la réserve potentielle de nutriments non encore décomposés dont la faune et les micro-organismes du sol pourront disposer pour se nourrir au fil du temps.
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Couleur de l'eau : elle est claire ou un peu troublée ou très troublée. Ce sont les nutriments assimilables par les plantes ainsi que des particules d'argiles en suspension. Plus l'eau est troublée, plus c'est un indicateur de la capacité du sol à nourrir les plantes à partir de son stock de nutriments immédiatement disponibles.
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Une couche d'argile : des particules très fines (granulométrie inférieure à 0,002 mm)
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Une couche de limon : pas toujours présent, le limon est composé de particules un peu plus grosses que celles d'argile (granulométrie entre 0,002 mm et 0,050 mm) et généralement plus sombres. Ces deux couches d'argile et de limon forment visuellement de la "vase". C'est cette vase qui contient le stock de nutriments.
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Une couche de sable : sous la vase se distigue plus ou moins nettement la couche de sable (granulométrie supérieure à 0,050 mm, du sable très fin jusqu'au sable grossier), suivie elle-même éventuellement d'une couche de petits graviers.
Analyse quantitative de la texture
1) Mesure des proportions (exemple) :
2) Report sur le "triangle des textures" :
Analyse quantitative de la texture
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Un sol très argileux :
On parle aussi d'un sol lourd.
Un sol argileux est un sol riche en nutriments (stockés par les particules d'argiles) mais peu aéré, souvent compact et peu drainant (l'eau ne s'infiltre pas en profondeur, elle ruisselle ou stagne). En séchant, le sol argileux rétrécit, se croûte et laisse apparaître des crevasses.
Un sol argileux met du temps à se réchauffer ce qui freine la levée des graines et la croissance des plantes.
Contrairement à une idée très répandue, ce n'est pas un mauvais sol pour jardiner car on peut modifier sa structure avec des techniques appropriées : en utilisant des engrais verts, du BRF et en apportant massivement de la matière organique sous forme de paillis et de compost. Attention de ne pas bêcher car le travail d'un sol argileux tend à le rendre encore plus compact.
Voici une technique très efficace pour démarrer sur un sol lourd et compact : ameublir-un-sol-lourd -
Un sol très sableux :
On parle aussi d'un sol léger.
Les outils crissent à son contact.
C'est un sol qui contient peu de nutriments, très drainant (l'eau et les nutriments s'évacuent très vite en profondeur). Il se réchauffe vite au printemps.
Un apport massif de matière organique sous forme de paillis et de compost permet de corriger un sol trop drainant. Pour le compost, on privilégie des apports fréquents mais modérés.